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Une Capsule  2.0
​initiée par TVSOL

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et de dos, quand le vent gonfle tes robes, tu sembles une reine.


En groupe, tu ne deviens qu'une masse bleu informe en uniforme, une parmi tant d'autres.

Tu prends des airs rebelles

en relevant la partie frontale

vers l'arrière, comme un pied

de nez au conformisme.



Jetée négligemment sur un coussin,

tu te liquéfies en une flaque bleue

et sembles te vider de ton âme.




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Je t'ai portée, pour me fondre dans le groupe des femmes, pour passer inaperçue aux yeux des hommes.

Et pourtant, je n'ai jamais croisé autant de regards masculins que quand je te portais. Tu offres à la femme la possibilité d'appréhender plus librement le monde bien que tu limites le champ d'observation.


Mais tu autorises aussi les hommes à plus d'audace dans leurs regards.


Toute société, aussi coercitive soit-elle, ne peut semble-t-il contraindre totalement les fantasmes.  Les hommes aiment à deviner et imaginer qui tu dissimules. Leurs regards se portent en premier lieu sur les mains, principal indice ; sont-ce des mains de jeune ou de vieille femme, des mains entretenues ou abîmées par le labeur, avec une alliance ?

Les mains sont alors chargées de la plus grande féminité et sensualité.


  



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DE DERRIERE UN GRILLAGE


DIFFEREMMENT DISSIMULEES


Accrochée et suspendue tu retrouves une présence fantomatique. 

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Au quotidien tu habilles  la femme d’une chape faîte tant d’apparence que de sacerdoce.



Tu restreins le champ de vision au strict minimum, à la route toute droite qui s'offre devant la femme et qui lui est présentée comme son unique salut. Toute volonté de voir plus loin ou autrement nécessite un mouvement singulier qui se traduira corporellement et qui sera donc vite repéré. Tu la fais se cogner à ce qui l’entoure et qui n’est pas directement visible. Comment la perception quadrillée de son environnement ne peut-il influencer sur sa conception du monde ?



Quand la femme te quitte et que tu la laisses comme naturelle et vulnérable, automatiquement elle s’assoie dans cette position prostrée, les genoux repliés et encastrés dans le buste pour ne faire qu’un ensemble monolithique, cherchant à prendre le minimum de place dans l’espace. Encore une fois, le corps traduit le caractère étriqué de cette condition féminine.



AVOIR UNE VIE MORCELEE



De derrière un grillage ...

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- Chroniques afghanes -